Après avoir cherché pendant près d’une heure dans les rayons du Furet du Nord un livre dont le titre ou la couverture m’attirerait, je suis finalement tombée sur « La voleuse de livres ».
Le contexte historique, la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne nazie, m’a fait hésiter un court instant mais en feuilletant le livre, j’ai finalement décidé de l’acheter. Et je n’ai pas regretté!
C’est l’histoire de Liesel Meminger, petite Allemande placée en famille d’accueil par sa mère qui ne pouvait plus s’en occuper. Et qui nous raconte cette histoire? La mort elle-même, pour qui on ressentirait presque de la sympathie et qui est fasciné par Liesel.
L’aventure extraordinaire de cette petite entre famille, amitié, guerre, antisémitisme et amour des mots et des livres, ponctuée de notes de la narratrice, m’a fait voyager et aussi bien sourire que pleurer au fil des pages. Une enfance confrontée à des réalités difficiles mais avec des pointes de petits bonheurs. Une grande humanité.
Une magnifique histoire, émouvante, écrite dans un style vraiment original et joliment illustré par des mots colorés. Les personnages sont d’une simplicité, d’un réalisme et d’une justesse qui les rendent attachants. Je pense au petit Rudy au grand coeur, amoureux de Liesel et qui s’était recouvert de charbon pour aller courir car il était fan de Jesse Owens. Je pense à Hans Hubermann qui n’était pas pressé d’adhérer au Parti, qui a donné tout son amour de père à Liesel, à son accordéon, à ses promesses à la veuve de son ami Juif qui lui a sauvé la vie. J’ai peur de vous en dire trop.
Mais si vous n’aimez pas les livres tristes, il n’est pas pour vous. Il est rempli de beaux destins, mais des destins tragiques.
Le roman australien a été adapté au cinéma l’an dernier, je ne l’ai su qu’après en avoir commencé la lecture. Je vais sûrement le regarder si je peux, rien que pour m’y replonger!
Je recommande!